Le 6 juin 2020, juste avant la fermeture provisoire pour démolition et reconstruction des murs du Théâtre Vidy-Lausanne, des présentations de projet en cours ont eu lieu en clôture du cycle Imaginaires des futurs possibles, (cycle de quatre rendez-vous scientifiques et participatif imaginé par Dominique Bourg, en partenariat avec l'UNIL, Université de lausanne, et la Fondation Zoein).
Les présentations de projet ont eu lieu en assemblée restreinte (réservée aux artistes et chercheurs·ses du Théâtre des futurs possibles et de leurs proches) en raison du COVID-19.
A l'occasion de cette journée, un texte d'Antoinette Rychner (participante au séminaire), a été lu de manière impromptue par Viviane Pavillon et François Gremaud dans la salle Charles Apothéloz.
Bref descriptif de ce texte, intitulé Pourquoi :
Antoinette Rychner a souhaité se nourrir du collectif, à travers une improvisation orale (en compagnie d'Eric Vautrin, Darious Gavhami, Sarah Koller, Laetitita Dosch, Colin Pahlisch, Muriel Imbach, François Gremaud), pour ensuite « métaboliser » le matériau obtenu par l’écriture personnelle. L’usage du pourquoi comme moteur de la pensée et du verbe vient d’une volonté d’interroger, en profondeur et avec l’obstination d’un enfant, l’état existant du monde. Pourquoi ce monde – pourquoi ces règles, cette organisation sociale – plutôt qu'un d’autre ?
En filigrane, cette citation de Robert Musil : Nous sommes une matière qui épouse toujours la forme du premier monde venu, ou l'idée d’Antonio Tabucchi concernant la nostalgie, non comme regret de ce qui a été, mais de ce qui aurait pu être et n’a pas été.
Plus fondamentalement encore, le pourquoi exploité par ce texte peut rejoindre la plus élémentaire de toutes les questions: Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?